Les étudiants internationaux : un apport net de 1,35 milliard d’euros à l’économie française

Une enquête de grande ampleur

Entre février et avril 2022, un sondage a été diffusé auprès de 9 992 étudiants internationaux ayant séjourné en France au cours des trois dernières années. Cet échantillon est rendu représentatif via un redressement statistique, appliqué sur quatre critères : l’origine géographique de l’étudiant, le type d’établissement supérieur fréquenté, le niveau d’études, et le bénéfice de bourses du gouvernement français.

Comment les étudiants internationaux financent-ils leurs études ?

L’enquête identifie cinq sources principales de financement : l’entourage familial, source la plus souvent citée (77 %), représente 53 % des revenus dépensés. Les économies personnelles viennent ensuite (48 %), puis les aides de la CAF (46 %) et les activités rémunérées (job étudiant, 34 %). Enfin, 18 % des répondants déclarent financer leurs études grâce à des bourses octroyées par les gouvernements de leur pays d’origine ou par le gouvernement français. 48 % des étudiants ont travaillé pendant leur séjour en France.

L’impact de la crise du Covid-19

Si, dans la majorité des cas, la crise sanitaire n’a pas eu d’impact sur la durée du séjour (78 %), elle a engendré des dépenses imprévues pour 60 % d’entre eux (frais de vie quotidienne, allers-retours avec le pays d’origine, santé). La crise a notamment eu un impact négatif sur les sources de revenus de 62 % des étudiants, et sur l’aide apportée par les familles, qui a baissé dans 31 % des cas. Pour 60 % des étudiants, la crise sanitaire a empêché les proches de leur rendre visite en France.

5 milliards d’euros bruts d’apport financier lié à la présence des étudiants internationaux en France

En moyenne, les étudiants internationaux dépensent 867 euros par mois : 48 % de ce budget est destiné au loyer, 21 % aux frais de vie quotidienne. Ils s’acquittent en moyenne de 2 822 euros de frais de scolarité (Contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC) incluse).

Leur séjour génère des recettes pour l’économie française dans de nombreux secteurs : 

• 38 % ont reçu la visite de proches, pour une durée totale moyenne de 23 jours ; 
• Ils dépensent en moyenne 1 692 euros en transports ferroviaires, aériens et routiers (hors transports du quotidien) pour se rendre en France ; 
• un quart des répondants a suivi des cours de français avant ou pendant le séjour en France, à 58 % dans des institutions françaises, pour un coût moyen de 1 632 euros ; 
• 20 % ont indiqué avoir exercé plusieurs emplois en France pendant leur séjour, et 28 % un seul emploi, un apport en cotisations sociales salariales qui se monte respectivement à 13 300 € et 7 800 € en moyenne ; 
• pour les étudiants concernés par ces procédures, les frais de dossier Études en France, d’obtention des visas et titres de séjour représentent 34,8 millions d’euros d’apport annuel. Au total, les étudiants internationaux apportent 5 milliards d’euros à l’économie française.

Des dépenses publiques inférieures aux recettes : un apport net de 1,35 milliard d’euros

Plusieurs types de dépenses publiques sont destinés aux étudiants internationaux sur une année donnée : 

• la part de la dépense intérieure d’enseignement pour le niveau supérieur : 3,1 milliards d’euros ; 
• le montant annuel moyen des bourses du gouvernement français (2019, 2020 et 2021) : 53 millions d’euros ; 
• le montant des aides au logement : 207 millions d’euros ; 
• les dépenses de sécurité sociale : 247 millions d’euros ; 
• le coût des services de l’État (Campus France et services diplomatiques) destinés à la venue d’étudiants internationaux en France et à la diplomatie culturelle et d’influence : 87 millions d’euros.