3 questions à Olivier Marichalar
Analyser
Olivier Marichalar

3 Questions à... Olivier Marichalar

— responsable du service études, presse et communication institutionnelle

Une étape importante a été franchie vers l’objectif des 500 000 étudiants internationaux en France

Comment a évolué la mobilité étudiante vers la France en 2022 ? 

Olivier Marichalar — Après une année de stagnation dans le contexte de la pandémie, le nombre d’étudiants étrangers affiche pour l’année 2021-2022 la croissance interannuelle la plus forte depuis 2005 : + 8 % (données MESR/SIES). Le seuil des 400 000 étudiants étrangers en France vient d’être franchi, marquant un jalon important sur le chemin des 500 000 étudiants internationaux fixés comme objectif de la stratégie Bienvenue en France. Géographiquement, ce sont les zones Amériques et Europe qui progressent le plus, avec respectivement + 15 % et + 13 %, là où la zone Asie-Océanie connaît la reprise la moins dynamique (+ 1 %). Les effectifs croissent dans tous les types d’établissements, et de façon particulièrement forte dans les écoles de commerce (+ 18 %).

Campus France a publié en 2022 une étude inédite sur l’impact économique de la venue des étudiants étrangers en France. Quels en sont les enseignements ?

O. M. — Cette étude nous apprend que la France, comme l’ensemble des onze autres pays disposant d’études comparables, dégage un bénéfice net de la venue des étudiants internationaux : 1,35 Md€, résultat de la différence entre les dépenses des étudiants internationaux (5 Md€) et les dépenses publiques à leur profit (3,7 Md€). À cet impact direct s’ajoutent de nombreux bénéfices à long terme : ces alumni deviennent, très largement, prescripteurs des idées et des produits français dans leur pays d’origine.

Quelles sont les principales tendances de la mobilité étudiante dans le monde ? 

O. M. — Plus de six millions d’étudiants sont actuellement inscrits dans des formations diplômantes à l’international. Comme région d’origine, l’Asie, par l’ampleur des effectifs impliqués, continue de conditionner fortement les dynamiques de la mobilité mondiale. Mais on observe des tendances qui préfigurent peut-être des évolutions plus importantes, comme le fait par exemple que de plus en plus d’étudiants asiatiques restent sur leur continent. D’autres pays, comme l’Inde ou le Vietnam, et, avec un poids moindre, le Népal, connaissent une accélération de leur mobilité. Ceci, au moment où la mobilité depuis la Chine, dont le volume dépasse actuellement le million d’étudiants, prend la voie d’un ralentissement possible dans de nombreux pays. 
L’Union européenne reste quant a elle la première zone de destination dans le monde, dans un contexte de compétition accrue. Fragilisée par le Brexit, elle peut cependant compter sur la qualité des formations dispensées au sein d’un espace intégré, bénéficiant de coopérations très structurées. 
Enfin, rappelons que les étudiants originaires d’Afrique subsaharienne représentent près de 7 % du total des étudiants en mobilité internationale mais moins de 4 % de la population étudiante mondiale. Alors que la population africaine devrait doubler d’ici 2050, les enjeux de formation prennent une ampleur majeure pour cette zone du monde.

Campus France — Rapport digital 2022

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