Urgence Ukraine : solidarité avec les étudiants déplacés
Quelles ont été les grandes priorités en 2022 ?
Juliette Linares — Les grandes zones prioritaires restent l’Asie, l’Afrique et, en cette année de PFUE, l’Europe. Pour l’Asie, il était nécessaire d’assurer la présence française sur les premiers salons en présentiel. Nous avons aussi accompagné les établissements pour mieux comprendre les évolutions en cours, en Chine notamment.
En Afrique, nous avons distingué deux axes importants, vers les pays anglophones où la concurrence est vive et où nous avons encouragé les mobilités croisées. Pour les pays francophones (Maghreb notamment), nous avons mis en place des actions ciblées qui ont permis aux étudiants de construire des parcours de réussite.
En Europe, l’accent a été mis sur la mobilité intra-européenne et sur le programme de bourses France Excellence Europa. Avec la guerre en Ukraine, notre effort a aussi porté sur l’accueil des étudiants déplacés, avec la création d’une cellule ad hoc et d’un programme de FLE. Pour les autres zones, Amériques d’abord, la reprise du salon international NAFSA en présentiel nous a permis de renouer avec les établissements du monde entier. Enfin, du côté de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, de nouvelles formes de promotion ont vu le jour dans les pays du Golfe où nous avons travaillé pour la première fois avec un vidéaste influenceur.
Cette année 2022 a-t-elle marqué le retour au tout présentiel ou bien allez-vous désormais combiner présentiel et numérique ?
J. L. — Présentiel et numérique sont complémentaires. Nous l’avons constaté en 2022 : sur tous les continents, et à partir de juillet 2022 pour l’Asie, le retour en présentiel a été plébiscité par les 327 établissements qui ont participé à nos manifestations, quitte à réduire leurs participations pour privilégier le présentiel face au virtuel. Pour donner l’envie de France, pour mieux valoriser nos spécificités, les rencontres avec les étudiants et les partenaires sont importantes. Mais aujourd’hui, comme cela a été évoqué lors des Rencontres 2022, nous devons mener une réflexion sur l’avenir des mobilités : une mobilité plus réfléchie, plus longue ou plus proche… Nous sommes sensibilisés aux objectifs de développement durable et nous souhaitons valoriser les enjeux sociétaux.
Quelles perspectives pour 2023 ?
J. L. — La volonté d’être présent partout ! La France doit être là et notamment dans deux pays où les choses bougent, comme en Chine et au Brésil. Notre programmation couvrira néanmoins tous les continents, avec des priorités en Asie (Inde, Thaïlande) et dans la zone Indopacifique, en Afrique (notamment anglophone et lusophone) et en Europe (UE et Balkans). Nous serons également présents sur les grands salons institutionnels et, pour la zone ANMO, nous entendons privilégier des destinations francophiles et francophones (Liban, Égypte). Enfin, en France, nous allons poursuivre cafés-croissants et Journées pays et faire en sorte que les prochaines rencontres soient davantage axées sur la recherche et l’innovation.
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